L’utilisation du garde-corps est très répandue pour prévenir les chutes de personnes en hauteur. Tour d’horizon de leur utilité, des normes applicables en la matière et de la diversité des dispositifs.
Le garde-corps contre les risques de chutes en hauteur
Dans le cadre de la prévention des risques; le Code du travail impose aux chefs d’établissement de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de leur personnel et des intervenants. Or, la chute de hauteur est considérée comme un risque majeur qui nécessite la mise en place de mesures de protection collective comme les garde-corps. Tous les établissements sont concernés, publics comme privés, dès lors qu’un réel danger existe de tomber dans le vide.
Qu’il s’agisse de bâtiments neufs ou de rénovation, il est donc indispensable de protéger tout lieu de travail en hauteur, y compris dans les zones non accessibles au public. En effet, dans le cas des toitures terrasses, par exemple, quelle que soit la destination du bâtiment, nul ne peut y exclure d’éventuelles interventions pour travaux, maintenance d’équipements ou entretien.
Le non-respect de ces obligations légales exposerait le chef d’établissement à la fermeture partielle ou totale du site ou, en cas d’accident, à des poursuites pénales et une forte amende.
Réglementation et normes en matière de garde-corps
Conçu pour éviter tout basculement par-dessus ainsi que tout passage au-dessous ou au travers; le garde-corps, pour être totalement sécurisé; doit répondre à des conditions strictes d’installation liées à sa hauteur, à ses dimensions et à sa résistance à la pression.
Différentes normes européennes et nationales viennent préciser ces règles pour chaque utilisation telle que pour les toits terrasses (EN ISO 14122-3) et les zones inaccessibles au public (NF E 85-015).
Par principe, le garde-corps doit être intégré à la structure. Toutefois, lorsque ce n’est pas possible celui-ci doit être fixé de manière sûre. Ainsi; concernant les travaux de réhabilitation ou de rénovation; la réglementation française admet le recours aux garde-corps autoportant comme élément de protection collective contre les chutes de hauteur. À cet effet; elle détermine les caractéristiques impératives du garde-corps. Entre autres; l’exigence de sous-lisses ou de plinthes dépend de la présence ou non d’un acrotère et de sa hauteur.
Les différents types de garde-corps
Les dispositifs de garde-corps; conformes aux normes françaises, sont très variés. Le choix du garde-corps peut donc reposer sur des critères d’ordre technique et de sécurité aussi bien que sur l’esthétique.
La plupart des garde-corps autoportants sont proposés en aluminium ou en acier, pour des toitures plates ou pentues jusqu’à 10°. L’absence de perçage dans la toiture ou de démontage de la couvertine permet de préserver l’étanchéité du bâtiment. La stabilité du dispositif est assurée par un principe de contre-poids.
Pour réponde à la grande diversité des toitures, sont proposés des garde-corps autoportants rabattables pour ne pas impacter l’aspect extérieur du bâtiment; ou à encombrement minimal grâce à des lestes spéciaux, voire escamotables. Les toitures métalliques nécessitent un système de platines de fixation ou de vis auto-perceuses pour les bacs acier ou joint debout.
Enfin, on trouve également des systèmes d’embase à plat, sous-couvertine ou en applique. Les fixations sur dalle béton, au travers de l’isolation, sont également possibles.